Les arbres têtards étaient autrefois utilisés pour de nombreux travaux agricoles dans les campagnes. Les branches fines et flexibles des saules servaient à attacher la vigne au début du printemps lors des opérations de relevage des plants et au cours de la croissance des tiges. Ainsi, de nombreux saules têtards sont plantés en bout de ligne pour avoir une réserve de liens facilement accessible. Les paysans utilisaient le saule osier comme lien, notamment pour lier les fagots de petits bois ou les sarments destinés à alimenter le four à pain ou pour attacher les arbres fruitiers à leurs tuteurs. |
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Mais la grande utilisation du saule osier reste pour la fabrication de paniers, corbeilles et gerles utilisés au quotidien au jardin, dans les champs et dans les vignes. La plantation d’osiers à proximité des bâtiments témoigne de cette utilisation. |
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De nombreuses pratiques conduisant à la formation des arbres têtards se sont perdues au fils des ans. Autrefois, les tiges de l’année de ces arbres servaient à la production de fourrage. Chaque année à l’automne, les rameaux feuillés étaient engrangés pour fournir une part non négligeable du fourrage hivernal. Les paysans isérois appelaient cela « fabriquer la feuille ». |
Dans le Nord-Isère, la présence de mûriers blancs témoigne d’une activité ancienne liée à la sériciculture (élevage du ver à soie), fortement présente au 19ème siècle en France. |
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Aujourd’hui, les arbres têtards ne sont quasiment plus utilisés, à part quelques saules pour faire des liens. La plupart de ces arbres ne sont plus entretenus et leur état sanitaire se dégrade.
Certaines personnes continuent cependant à les tailler tous les 4-5 ans, « par habitude ». Cette pratique est bénéfique car elle permet aux arbres d’éviter de se fendre du fait d’un houppier devenu trop lourd par manque d’entretien. Certains de ces arbres ont plus de 100 ans et il convient de les entretenir régulièrement pour leur garantir un état sanitaire satisfaisant.
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