Les espèces dites « envahissantes » ou « invasives » sont, pour le plus grand nombre, des espèces naturalisées, c’est-à-dire des espèces d’origine exotique qui prolifèrent dans des milieux semi-naturels et naturels distants de leur territoire d’origine.
Les espèces invasives se définissent également en fonction des impacts négatifs qu’elles font subir aux écosystèmes naturels, à l’agriculture, au paysage, à la santé publique… dès qu’elles prolifèrent.
Le caractère envahissant d’une plante peut aussi être associé à des critères biologiques. Les plantes envahissantes sont des plantes naturalisées qui produisent une progéniture, souvent très importante, à de grandes distances des plants parents et peuvent donc, potentiellement, se propager sur une aire considérable.
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Lutter contre les espèces envahissantes nécessite de prendre le problème en amont pour agir efficacement et à un moindre coût. C’est pour cela qu’il faudra agir le plus tôt possible et de façon radicale pour éviter le retour du problème. Cependant il faut toujours s’assurer de la cohérence de la réponse face au problème : ne pas envoyer un tracteur avec un gyrobroyeur pour arracher 10 pieds d’Ambroisie.
La plupart de ces préconisations peuvent être reprises dans l’élaboration des cahiers des charges pour tous travaux publics.
Dès la découverte d’une espèce reconnue comme envahissante, pratiquer un arrachage manuel, peut-être plus coûteux en effort et en temps la première fois, mais plus efficace dans la durée.
Penser à former le personnel technique à la reconnaissance des espèces. Il jouera ainsi un rôle de veille important pour une réponse rapide et efficace.
L’impact des herbicides sur la santé et l’environnement n’est jamais anodin, on privilégiera une action manuelle ou mécanique. Le cas de lutte chimique contre les espèces envahissantes est souvent décevant voire parfois inefficace ou aggrave le problème.
Pour éviter toute contamination par des fragments ou des graines d’espèces envahissantes, abandonner le recours systématique à l’apport de terre végétale et favoriser la réutilisation des matériaux en place pour refaire les talus et les surfaces d’engazonnement. Vous pouvez intégrer un règlement qui va dans ce sens dans votre Plan Local d’Urbanisme.
Les résidus d’arrachage seront portés en déchetterie. Il ne doivent pas être les laisser sur place, cela peut faciliter la multiplication de la plante.
Les espaces où le sol est mis à nu pendant plusieurs années (zones en attente d’urbanisation ou d’aménagement) sont très favorables aux espèces envahissantes. Intégrer cette donnée dans la réflexion sur l’aménagement du territoire et penser systématiquement à une couverture végétale préventive.
Sur les bords de routes, ne pas faucher en dessous de 10 cm de hauteur, car il y a risque de mise à nu du sol ce qui favorise les espèces envahissantes pionnières dont l’Ambroisie notamment. Les herbicides sur les accotements entraînent la mise à nu du sol et favorisent l’installation des espèces envahissantes. Par conséquent, ils sont également à proscrire.
Faire nettoyer les engins de chantiers avant et après les travaux. Assurer une surveillance après les opérations de gestion.
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LE GUIDE SUR LES PLANTES INVASIVES DE L'ISÈRE
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